Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) mise sur une nouvelle hausse de sa rentabilité en 2014 après un bond de son bénéfice net l'an dernier, malgré ses déboires en Chine dont il n'est toujours pas en mesure d'estimer l'impact.
En 2013, le bénéfice net du groupe a bondi de 20,8% à 5,436 milliards de livres (6,5 milliards d'euros) en raison notamment d'une baisse du taux d'imposition du groupe, a-t-il indiqué mercredi dans un communiqué.
Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice s'est envolé à 2,461 milliards contre 848 millions un an plus tôt.
Le chiffre d'affaires de GSK est resté stable sur l'année, mais a progressé de 1% à taux de changes constants conformément à son objectif, à 26,505 milliards de livres malgré une baisse de 18% des ventes en Chine.
Le bénéfice par action ajusté, qui a progressé de 4% à 112,2 pence à taux de change constants, est lui aussi ressorti conforme aux prévisions du groupe qui misait sur une croissance de 3 à 4%.
"La performance de GSK en 2013 est une nouvelle solide réalisation du groupe. Nous avons tenu nos objectifs (...) et redistribué 5,2 milliards de livres aux actionnaires via une nouvelle hausse du dividende" de 5% à 78 pence par action "et la poursuite de notre programme de rachat d'actions", a commenté le directeur général du groupe, Andrew Witty.
Et en 2014, GSK mise sur une nouvelle hausse de sa rentabilité avec une croissance de 4 à 8% de son bénéfice par action ajusté à taux de changes constants et à périmètre comparable. Son chiffre d'affaires devrait progresser de 2% à taux de changes constants.
GSK est empêtré dans une affaire de corruption en Chine où les autorités ont ouvert l'été dernier une enquête contre le groupe, l'accusant d'avoir versé des pots-de-vins ces dernières années à des fonctionnaires, des firmes du secteur pharmaceutique, ainsi qu'à des hôpitaux et des médecins pour doper les ventes de ses produits.
Ces accusations ont amené le groupe à s'engager en décembre à cesser de fixer des objectifs de vente individuels à ses équipes commerciales et à ne plus payer des médecins pour s'exprimer lors de conférences.
GSK a répété mercredi qu'il n'était "pas possible à ce stade de faire une estimation fiable de l'impact financier, s'il y en a un, qui pourrait découler" de cette affaire.
A la Bourse de Londres, ces résultats étaient bien reçus et le titre GSK prenait 2,22% à 1.588,5 pence, vers 12H25 GMT, dans un marché en hausse de 0,29%.